photoferli4AMOR LIBRIS – Qu’il passe devant la vitrine d’une librairie, qu’il lise quelque part la mention élogieuse d’un titre, qu’il croise un quidam absorbé dans la lecture d’un ouvrage inconnu de lui – même si la limite qu’il venait de se fixer pour ses achats était atteinte, il n’était jamais parvenu à se débarrasser de l’impression que c’était très précisément là, dans ce livre-ci, que quelque chose, peut-être, l’attendait.
Le cœur battant, un rien de culpabilité au ventre, il lui arrivait encore de pousser la porte du libraire, pour s’approcher de l’ultime trésor qui ferait « vaciller les semblants », intensifierait le sentiment d’être vivant.
Il se demandait si, loin de s’atténuer, cette fébrilité, cette ardeur et cet espoir insensé ne s’étaient pas avivés avec l’âge.

Illustration: photographie ©Lelorgnonmélancolique.

Répondre à la Mère CastorAnnuler la réponse.

Patrick Corneau