Circularité: « Lorsque le ciel d’une culture ne contient plus qu’un seul dieu qui accuse l’homme du mal, il y va de la dignité, de la conscience et même de la vie des humains de pouvoir fermer le ciel.
Cependant, si tout ciel demeure fermé, où peut aller le mal? Il tourne en rond sur la terre.
D’où l’importance qu’il y a à laisser le ciel ouvert au-dessus de nos têtes. Ouvert à la possibilité d’une présence d’origine qui ne soit pas nous. Ne serait-ce que pour pouvoir envoyer dans cette direction la responsabilité ultime du mal dont l’homme ne peut être chargé sans crouler sous le poids; poids dont il risque de se décharger un jour sur autrui, si le ciel est hermétiquement clos. » Marie Balmary, Abel ou la traversée de l’éden.
Espace à 2 dimensions: « La relation horizontale entre les hommes est la cause de tous les travers, l’envie, la jalousie, la haine… Il n’en serait pas de même si tous les hommes avaient les yeux tournés vers Celui qui dicte une Loi unique. »
Emmanuel Chouchena
Illustration: composition de Madeleine Grenier, « Sans titre », 1981.
Cher Lorgnon,
Il y a aussi la méthode de Cioran: consacrer quelques moments de la journée à engueuler l’Occupant du Dessus.
Ah Cioran… Tout dépend de la hauteur du plafond!
😉
Mais c’est même l’infini hauteur(combien d’années-lumière ?) de ce plafond qui crée tout la difficulté. Il me semble que si j’étais croyant, l’attitude de Claudel me semblerait logique; une sorte d’économie où tout trouve sa place. Athée, l’autre me semble constituer la barrière salutaire, épanouissante parce que librement consentie, de ma propre liberté.
Je ne comprends pas. Je me pose des questions
Le titre déjà : où peut aller le mal ? lorsque je l’ai lu, j’ai pensé « jusqu’où peut aller le mal »… rien à voir…
je me sens toute petite quand je regarde les étoiles, tout comme avant; je ne vois pas pourquoi ma liberté étoilée serait le signe funeste du mal absolu.
(je dis n’importe quoi)