Sous le regard impavide de Gil (Owen Wilson), jeune scénariste hollywoodien en mal d’inspiration pour un hypothétique roman, éreintage en règle « des gens qui vivent dans le passé » par un perroquet universitaire prétentieux (pardon pour ce double pléonasme) dans Minuit à Paris (Midnight in Paris) comédie réalisée par Woody Allen en 2011.

Persuadé qu’il aurait pu être beaucoup plus heureux autrefois, Gil va se laisser guider par son syndrome et tester cet « autrefois » tant fantasmé à travers des pages et des images, des toiles et des compositions musicales. La nuit tombée, la magie opère et le voilà propulsé au siècle dernier: il retrouve la Génération Perdue de 1920 dans les ambiances tamisées de la Ville-lumière. La génération mythique est dorénavant introuvable, parce qu’unique, il n’y en aura pas deux comme elle, et Gil le sait…

Illustration: extrait de Minuit à Paris (le moins mauvais des derniers films de Woody Allen).

  1. Cloé says:

    C’était mieux avant 🙂
    Très beau plan du reste. Admirez la manière dont Woody fait évoluer ses personnages dans l’espace, dans ce travelling savant. Le groupe forme d’abord un tout, puis Gil est isolé à l’arrière plan, à un moment, le corps de l’universitaire masque complètement celui de Gil, et enfin les deux femmes se retrouvent au centre de l’image, et l’universitaire sans arrêter de parler, entraine le groupe, Gil est à la traine, silencieux : il a perdu.

Répondre à lorgnonmelancoliqueAnnuler la réponse.

Patrick Corneau