Leçon de médiologie (ou de médialogie) du discours politique par un chanteur populaire.

A méditer?!

Le 20h de France2 par lorgnon

« Partant de là, j’enseignais aux élèves que le secret de tout art d’exprimer consistait à dire la même chose trois fois. On l’annonce; on la développe; enfin on la résume d’un trait. Puis on passe à une autre idée. »
Jean Guitton, Le Travail intellectuel, p.85, Aubier, 1951.

Face à l’ennui abyssal qui plombe la campagne (il est déjà temps qu’elle s’achève, qu’on en finisse…), le sagace Michel Crépu commentant dans son « Edito mobile » le succès hollywoodien de The Artist et du so frenchy Jean Dujardin, fait cette suggestion intéressante:  « Peut-être les candidats à la présidentielle devraient-ils en prendre de la graine: une campagne en muet et en noir et blanc, avec la gestuelle pour seul viatique. Ce serait le carton. »

Illustration: Le 20h, France2.

  1. Rodrigue says:

    Le seul but du discours politique est de masquer le chaos et l’irrationnalité totale dans lesquels nous nous trouvons. Il faut attirer l’attention, la maintenir captive, et donc, pour cela, construire de fausses problématiques, les imposer, gràce à la toute puissance médiatique.
    On m’a appris qu’une dissertation se construisait selon un mode thèse-antithèse-synthèse, mais je constate que déjà Jean Guitton a fait « évoluer » le modèle !

  2. racbouni says:

    Je n’ai jamais apprécié ce cher vieux Michel Sardou (sauf peut être sa « Débandade »), mais la remarque qu’il lance là est vraiment pertinente (eheh la journaliste en est visiblement perturbée).

    Le journalisme politique français (canard enchaîné excepté) est sans doute l’un des plus médiocres de toute la civilisation occidentale; il mérite donc 100 fois la punition que sont en train de lui infliger les « non-lecteurs » : l’ignorer et ne pas acheter. Sans les subventions massives de l’Etat, les principaux journaux français seraient balayés ou contraint d’aller mendier le secours de mécènes fortunés…

    Et pendant qu’en France on babillait sans fin sur les méthodes d’abattage industrielles du pauvre bétail, qu’on ergotait à qui mieux mieux sur des petites phrases de politiciens insignifiants alors que la France se tiers-mondise sereinement, moi je découvrais la poésie d’Océanie : http://poesie-et-racbouni.over-blog.com/categorie-12320483.html

    Na !

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Patrick Corneau