Œuvres, de Cioran, édition établie par Nicolas Cavaillès et Aurélien Demars, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1728 p.,

Comment un athlète de la désillusion finit embaumé façon volume havane, avec sa reliure pleine peau, titre et nom de l’auteur frappés à la feuille d’or 24 carats…

Illustrations: Dessin (détourné) de JEAN-FRANÇOIS MARTIN / photographies de l’atelier de reliure de la Pléiade chez Gallimard.

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  1. pradoc says:

    Vaut-il mieux un cercueil en or ou être jeté à la mer ?

    Pas certain que la consécration aurait déplu à l’intéressé. Après tout, il était assez ambitieux et avait la fierté de vouloir durer.
    Il y a pire désillusion que d’être dans la Pleiade, n’est-ce pas ?
    Ne serait-ce qu’en souvenir de son fondateur : Raymond Queneau.

  2. Tant d’autres écrivains « sulfureux » ou hors-normes sont parus dans « La Pléiade » (mais souvent chez Gallimard avant : il faudrait établir une échelle des convenances éditoriales ?)…

    L’écrivain rebelle serait celui qui n’écrirait pas du tout pour éviter une quelconque « récupération » ; celle-ci viendra peut-être aussi pour la pléiade des « situs » comme Guy Debord ou Raoul Vaneigem (son « Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations » a été édité par… Gallimard en 1967).

    Longue vie à ce dernier, sous couverture de papier ou « pleine peau » !

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Patrick Corneau