« Schopenhauer désigne l’ennui comme le fondement de la vie sociale. On se fait des visites pour échapper à l’ennui. (…)
Je pourrais servir de démonstration a contrario de cette théorie: comme, par un curieux manque de ma nature, je ne sais pas ce que c’est que l’ennui, je n’ai aucune envie de recevoir des visites et envisage encore moins d’en faire. » Renaud Camus, Parti pris, Journal 2010, Fayard, 2011.
La meilleure approche et le meilleur code de conduite que je connaisse concernant la socialité sur internet – blogs et Facebook confondus – à quelques exceptions près; et tant pis si cela m’enlève quelques lecteurs. 😉
Illustration : Dessin [http://memphis.typepad.com]
Bonjour, cher M. Lorgnon ( Je ne sais si cette appellation vous sied ? )
Je n’ai pas compris si ce que vous appelez « la meilleure approche » était celle de Schopenhauer ou celle de R. Camus ?
Schopenhauer recevait des visites ; vers la fin de sa vie, satisfait d’être enfin ‘reconnu’, il les enchaînait même si je ne m’abuse. Pour échapper à l’ennui donc, selon lui.
Renaud Camus ne sait pas ce qu’est l’ennui (je suis dans son cas).
Je n’ai pas saisi laquelle de ces deux approches est celle qui vous caractérise.
( Quant à moi, je ne viens pas ici pour combattre un hypothétique ennui, mais par volonté d’échange 😉 )
Bien à vous.
Comportement très asocial en effet que de ne pas répondre ! 😉
l’autre est toujours une aimable distraction.
L’autre est intéressant à deux conditions: il doit être sincère, et s’il peut être authentique c’est encore mieux ! Enfin, s’il peut aussi se mettre un peu à ma place (ou encore à la votre) et oublier un peu son rôle (social) c’est parfait ! C’est sans doute pour cela que je vois peu de monde !
– L’autre !
– Lui ?
– Non ! L’autre !
cher Lorgnon, c’est pour ça qu’on vous lit (ça, je veux dire votre petit côté misanthrope, observateur, en dehors du jeu en somme). Assez d’accord avec Renaud Camus sur l’ennui, mais l’extrapolation qui suit… d’ailleurs, le titre « parti pris » dit tout : pirouette, mauvaise foi, etc. Si on prend la peine de rendre publics ses écrits, c’est bien pour qu’ils soient lus, sinon, autant se contenter du journal intime. Je ne parle pas du jeu des commentaires dans les blogs, c’est une autre chose, souvent puérile d’ailleurs, mais bon, n’est-ce pas la règle du jeu ?
Ps. « à quelques exceptions près » càd ? lien manquant ?
Malgré tout, les lecteurs sont toujours là (:-))
Chère Bluelines,
Merci d’être toujours là, à l’horizon… « à quelques exceptions près » ne comportait aucun lien, mais servait à modérer la fin du propos de R. Camus, il y a tout de même des visites agréables à faire et/ou à recevoir… Par ailleurs, je suis toujours un peu surpris par l’arrivée des commentaires, leur imprévisibilité: on publie un billet sur un thème que l’on croit apte à délier les langues… et puis, rien. On écrit une chose un peu planplan et cela déchaîne une bordée de commentaires. Bizarre! 🙂
capricieux les lecteurs, à moins que… quand c’est vraiment important, parfois, on n’ose rien dire. Le nombre de commentaires pourrait-il être inversement proportionnel à l’intérêt du sujet ???
(enfin, on se console comme on peut).
votre bien attentionnée, comme on disait autrefois dans les cartes postales
blues line
Qu’est-ce qu’un commentaire ?
Mon premier commentaire ici était lié à Claire Lispector. J’ai appris à lire le « brésilien » avec elle, et ses petits billets dans mon journal quotidien à Fortaleza. Il y a longtemps. Depuis, je viens ici et je « cultive mon jardin ». J’ai acheté et lu une bonne partie des livres que vous décrivez, et le vôtre bien sûr, Brazileza. Je suis suprise des extraits de films ou d’émission que vous postez. J’ai souvent vu les mêmes et remarqué les mêmes « passages » qui me font un peu grandir. Je songe à Empreinte avec Finkelkraut … vous vous souvenez « ce nom imprononçable » que son professeur avait d’office réduit à « Finkel ». Bref, parfois chez vous il y des redresseurs de torts. Je pense à ma confusion avec Simone Veil et Weil .. je ne m’en suis pas vraiment amusée, mais c’est le jeu n’est-ce pas !
Vous avez créé une rubrique « portraits » où je vous ai presque reconnu. Quant à moi, j’ai laissé un commentaire qui me ressemblait. Même pas honte. Petite bourgeoise, le cul toujours assis entre deux chaises. Peut-être me détesteriez-vous si nous avions l’occasion de nous rencontrer. Alors j’ai de la chance, je peux venir ici me délecter de votre culture et pourquoi pas de votre générosité puisque vous offrez et partagez … Meilleures pensées.
Vos mots élogieux feraient presque s’embuer mon lorgnon (virtuel)… Dans la « vraie vie », ils me vont droit au cœur. 🙂
Bonsoir,
Je vais passer pour un redresseur de torts, mais tant pis, je préfère risquer cette injure que de taire ce que j’ai à dire :
C’est ‘Clarice’ Lispector et non ‘Claire’ comme vous l’indiquez, mais cela n’est que le redressement d’une petite erreur et surtout pas d’un tort.
Par contre, vous auriez eu tort de ne pas laisser votre commentaire : j’ai appris le nom de cette brésilienne grâce à vous !
Il me semble que vous venez d’illustrer le but des commentaires : Créer des ponts.
Bien à vous,
P.-S. : Un p’tit conseil, mettez une chaise là où vous êtes assise. 😉
bravo pour la survie!
Tant pis, si ce n’est justement pas le jour des visites…je passais par là, en ce jour de réanimation et j’ai poussé la porte…
amicalement
Merci pour cette amicale visite. Oui, le Lorgnon signe et persévère, vaille que vaille… Bien à vous. 🙂