Il y a… notre corps, pile, usine à fantasmes, cheval dans la locomotive dont nous ne pouvons prévoir ni les décisions, ni les choix. En secret, nous transbahutons un double absolu – ce Genius que les latins définissaient comme notre vie même en tant qu’elle ne nous appartient pas. Qui s’en croit maître, vivra par intérim. Une seconde de court-circuit dans l’intervalle d’une vie, entre deux scènes de la comédie humaine, entre chien et loup et une terrible « basculade » nous ramène au rien premier. Car nous sommes toujours les premiers ET les derniers. Alors, on recommence tout. A zéro. Et l’argent, les grandeurs d’établissement n’y feront rien. Hic et nunc, hors toute falsification, trompe-l’œil. Nus dans l’éternel recommencement. Viendront moult commentaires pour flatter la bêtise intelligente de tout le monde, et la « doxa » (beaux parleurs et amuseurs plus ou moins publics) ne sera pas en reste de son grain de fiel ni de ses larmes de miel… Ceci étant, on n’est jamais à l’abri d’une rédemption.

Illustration: photographie de Allison Joyce

  1. Rodrigue says:

    A travers la mort de Ben Laden et l’arrestation de DSK le pouvoir suscite des icones. Des images photographiques qui suscitent la dévotion, l’admiration, la peur et l’interrogation devant le supposé mystère du pouvoir.

  2. Belle analyse de cet instant où tout a peut-être basculé…

    (Au fait, c’est encore un « bug » sur les blogs du monde.fr, cette disparition des bannières ? Je l’ai constatée aussi sur mon ancien « Chasse-clou » !)

  3. Même si je regrette de ne pas venir plus souvent vous rendre visite, c’est toujours avec plaisir que je lis vos textes toujours subtils et ouverts.

    Je croyais en avoir fini avec les « bugs » du monde.fr, voilà qu’ils se rappellent à ma mémoire : ceci m’a conduit à « réanimer » pour un soir Le Chasse-clou, décapité une fois de plus, même s’il dormait d’un sommeil peu dogmatique.

    Amitiés à vous.
    D.H.

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Patrick Corneau