ferli2.1292157984.jpg51xytrc-oll_ss500_.1292929524.jpgNoël : ce qui me porte sur les nerfs

   Entrer dans Nonoprix et entendre l’inamovible Jingle Bells mouliné pour la 340 801ème fois par le bellâtre Frank Sinatra

          Dans le même magasin avoir à contourner une pile de boites de chocolats de 2,50 mètres de haut

          Devoir être servi par des vendeurs/vendeuses affublés d’un bonnet de Père Noël en laine polaire bas de gamme

          A la KNAC, attendre mon tour derrière une femme qui se fait expliquer depuis 20 minutes et pour la 3ème fois le fonctionnement d’un appareil photo numérique « premier prix »

          Ne trouver dans les cabanes du « Marché de Noël » local que des produits made in China

          Lever les yeux sur tous ces Pères Noël en plastique en train de faire de la varappe sur les facades des immeubles

          Devoir résister au supplément Spécial cadeaux de Télérama ainsi que le Beaux livres du Monde

          Apprendre que Le Père Noël est une ordure est à nouveau programmé pour les Fêtes

          La veille de Noël voir des types en tenue de réveillon faire des courses pendant la journée

          Devoir participer à d’interminables discussions entre collègues pour savoir si le repas de fin d’année aura lieu dans une pizzeria ou un Chinois-Vietnamien

          Après les Fêtes entendre ces mêmes collègues se plaindre que les vacances « étaient trop courtes » et « qu’ils ne se sont pas reposés »…

Au milieu de toute cette avidité et fébrilité festive, je ne désespère pas de trouver la fracture par laquelle pourrait apparaître la confiance allègre d’un regard émerveillé d’enfant.

Illustration: adaptée de la couverture du livre d’Eric Momus Je hais Noël

  1. gmc says:

    RAGNARÖK ONLINE

    La fracture naît
    A qui n’a rien à perdre
    Et qui se laisse aller
    A tout immoler
    Ne sachant pas à ce moment
    Qu’il ne fait que détruire
    De l’encens des spores
    Ou des parfums
    Que le vent promène
    Dans les regards hallucinés
    Dont la pavane se nourrit
    Des reflets d’un oeil d’or

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Patrick Corneau