hmorganlettrine4.1269689878.jpganoukkruithof61.1271835204.JPGJour 106 de ma captivité. Depuis deux jours j’explore le jardin, son étendue, ses limites et au-delà. L’environnement est décourageant: la pure Nature, c’est-à-dire la jungle.

L’oiseau a dû cafeter car je sens mes geôliers plus fébriles. On m’appelle plus souvent (la patronne secoue en l’air ridiculement une boîte de croquettes). On a l’œil sur moi. Plus inquiétant, j’ai perçu des conversations concernant une possible visite chez le vétérinaire. Y a-t-il de la castration dans l’air? Pour réduire à néant mes tentatives de fuite? Honteux et dérisoire… Je vais consulter la Toile, peut-être lancer une pétition sur Facebook.

Je me remonte le moral en lisant un peu de Colette, une authentique amie des chats – elle-même un peu chatte, n’est-ce pas?

Le poisson rouge semble aller mieux. Il a doublé de volume. C’est bon pour moi…

Mes explorations nocturnes me permettent de donner le change: le jour, je dors. Avec tout de même un œil sur l’oiseau dans sa tour de contrôle.

Le chien semble s’être rendu compte de mon existence. Nous nous sommes croisés sous la table pendant le repas. Il m’a regardé d’un air buté, puis s’est approché, la truffe frémissante. Encore un qui croit à la franche camaraderie entre règnes… Très peu pour moi. Et puis, que je sache, nous n’avons pas été présentés!

Illustration: photographie ©Lelorgnonmélancolique

  1. nomade says:

    Chuuut ! Aubadine est en train de lire la triste histoire de ses frères de race asservis au cafetage des oiseaux, aux boîtes de croquettes secouées, au gonflement des poissons rouges et aux rencontres inopinées avec médor. Elle apprend vite, la petite !

    ♥ ♥ ♥ le Chat

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Patrick Corneau