sainte-beuve.1253031145.jpgVenant du panier de crabes et du nid de vipères, une bordée de délicatesses à déguster avec un Marc Lévy ou un Guillaume Musso sur les genoux:

Bloy sur Zola: « Vieille truelle à merde. » 

Dali sur Proust: « C’est la psychologie du poil de cul coupé en quatre. »

Aragon sur Gide: « Ni un palefrenier ni un clown: mais un emmerdeur. »

Gide sur Sartre: « Après le mouvement Dada, le mouvement Caca.« 

Genet disant de Gide qu’il lui semblait: « D’une immoralité douteuse. »

Céline à Sartre: « Satanée petite saloperie gavée de merde, tu me sors de l’entre-fesses pour me sa­lir au-dehors! »

Mauriac sur Colette: « Son œuvre sent le dessous de bras. »

Sollers sur Duras: « Ses livres vieillissent mal, comme ses films. Trop de toc incantatoire, gougoute­rie, hypnose, Hare Krishna. On dirait du faux chinois. »

Millet sur Houellebecq: « Une misère de langue révélatrice de la misère sexuelle contemporaine.« 

Millet sur Sagan, Gavalda, Nothomb: « Sagan, Gavalda et leurs avatars nothombesques sont de la sous-littérature. »

Hallier sur Rinaldi: « Tom Proust. »

Rinaldi sur Duras: « Depuis Sarah Bernhardt, aucun artiste n’avait étalé en public un pareil contentement de soi. »

Rinaldi sur Robbe-Grillet: « Une œuvrette où perd son souffle quelqu’un qui n’en a jamais eu beaucoup. »

Frank sur Robbe-Grillet: « Ah! mon Dieu, si j’avais un fils, s’il avait du cœur, Robbe-Grillet serait déjà mort. »

Cusset sur Angot: « Il y a dans l’écriture d’Angot […] quelque chose de la prouesse onaniste où on réussirait à se sucer soi-même. » 

Moix sur Djian: « Il est comme la musique des années 80: on ne peut pas la faire revivre. »

Matignon sur Darrieussecq: « Mme Darrieussecq se soucie de littérature comme d’un gland à la mi-septembre, et l’on serait tenté de lui faire remarquer qu’à raconter l’histoire d’une truie on n’est pas obligé d’écrire comme un cochon. »

Et puis plus récemment Basile de Koch sur Quignard: « Pascal Quignard n’est pas le ouf malade que je voyais : plutôt ‘une précieuse que personne n’a l’air de trouver ridicule’. (…) pas question de monter dans cette Barque silencieuse remplie, si j’ai bien compris, d’enfants morts, de petits oiseaux et de bulots à l’ail. »

hmorganlettrine2.1253030771.jpgSic transit gloria mundi litterari…

 

Illustration: Sainte-Beuve dit « Sainte-Bave » (Hugo)

  1. Rodrigue says:

    Désolé, je trouve ce chapitre sans intérêt, et parfaitement débilitant.
    Il évoque bien cette capacité très francaise de briller en « dézingant  » l’autre. Il est le pendant haineux du cirage de pompes en rêgle. N’auriez-vous pas remarqué que « les bons » ont tous autre chose à foutre que de censurer les médiocres, qui de toute façon le resteront? Quant à ceux qui se trompent, en connaissez-vous qui restent impeccables, ne commettent jamais la moindre erreur de jugement ? Etes-vous, vous-mêmes impeccables?

Répondre à Didier daAnnuler la réponse.

Patrick Corneau