caravaggio.1249394336.jpghmorganlettrine2.1249394416.jpgJude Stéfan a proposé quelques exemples de « connerie littéraire » qu’il définit comme étant « la profondeur réflexive enjolivée par l’écriture« :

« Connerie de la tauromachie: Hemingway

    «           de la chasse: Genevoix

    «           du Surhomme: Nietzsche faussé

    «           de la bonté originelle: Rousseau

    «           de la guerre: Péguy († au front)

    «           de l’hébraïsme: Levinas

    «           du nationalisme: Maurras

    «           de la Sincérité: Gide

    «           de la mystique poétique: Baudelaire

    «           du prophétisme poétique: Hugo

    «           de l’Écriture: Mallarmé

    «           du Sérieux: Camus

    «           de l’Humour: Ionesco

    «           du ciel étoilé: Kant« 

Le problème dans un sujet aussi délicat étant qu’on voit toujours celle des autres jamais la sienne. Tout écriveur, quelle que soit l’acuité de sa vision est enfermé dans la singularité d’une illusion (« sa petite affaire » faite de convictions autosuggérées, d’obsessions à usage privé, etc.). Composer avec cette « tache aveugle » est faire preuve d’humilité et de probité.

Illustration: Le Caravage (détail)

  1. Rodrigue says:

    Quelle intelligence, quelles idées originales a-t-il à mettre en face de ces dénonciations ? On ne part pas en guerre ainsi contre tout le monde sans un minimum de « biscuits »! Sinon on reste sur sa faim et on ne peut pas s’empêcher de penser que ce n’est pas très sérieux !

Répondre à Dominique HasselmannAnnuler la réponse.

Patrick Corneau