070320_2795.1247991872.jpghmorganlettrine2.1247814321.jpgQuand j’étais petit (un peu avant le 20 juillet 1969), j’étais souvent « dans la Lune » (dixerunt mes instituteurs). Il est vrai que parmi d’autres phénomènes astronomiques, la face cachée de la Lune était pour moi le comble du mystère dans la Création. J’imaginais que peut-être, il n’y avait RIEN: une sorte d’immense cavité, comme l’envers d’un masque; ou un mur géant avec l’inscription Défense de regarder; ou au contraire plein de villes et de Sélénites entassés les uns sur les autres parce qu’ils avaient l’interdiction absolue d’aller de l’autre côté, sur la face visible…
Le petit pas de Neil Armstrong a effacé de nos nuits Hécate et ses chiens, Mon Ami Pierrot, loups-garous, vampires, Tintin dans « On a marché sur la Lune » et autres merveilles. Il reste au poète* et rêveur lunatique quelques romances sucrées…

La NASA a dépensé 170 milliards de dollars pour nous décrocher la Lune, les mal lunés mélancoliques ne sont pas plus heureux.

Illustration: photographie ©Pixheaven

*Qui « se nourrit de croissants de lunes » comme disait R. Gomez de la Serna. Pour la poésie selon la NASA voir l’extrait ci-dessous… Download ©The Times

  1. calystee says:

    « Dixerunt », cher Lorgnon. Veuillez excuser ma cuistrerie, mais j’apprécie trop vos billets pour ne pas vous signaler ce « lapsus calami ».

    Merci à vous! Non, il ne s’agit pas de « cuistrerie » mais de probité à l’égard de la langue (latine)… 😉

  2. frasby says:

    J’aime beaucoup ce billet … Et sa belle conclusion. Une petite préférence pour la poésie sucrée (pardon Dame Nasa 😉 une pensée pour le vieux Méliès et pour feu Syd Barrett (the lunatic) qui bien avant le « Dark side of the moon », riait bêtement dans l’herbe (peut-être en regardant marcher des gens sur la lune ?)

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Patrick Corneau