« Ne nous leurrons pas. Ce monde, une étoile parmi d’autres et, par ailleurs, l’une des plus petites de l’univers, c’est-à-dire une goutte brillante dans le velours bleu, refroidira. Ce monde refroidira un jour et glissera dans les ténèbres aveugles de l’infini – pas comme une boule de neige ou un nuage mort -, mais comme une noix vide. Je crois que nous devons en tenir compte et aimer le monde à tout moment, l’aimer si consciemment que chacun de nous puisse dire à la fin: j’ai vécu. »
E. Vila-Matas, Journal volubile, 2009.
Simplissime et véridissime.
Je sais que cela fera sourire, mais dans l’organisation du monde, emportés que nous sommes dans cette course mortelle, à cette vitesse frénétique générale, qui Y pense ou qui LE pense?
Illustration: photographie de Aurélia Frey
Pourquoi cela fera sourire?
Sans doute que cette réflexion pourtant légitime n’est pas conforme à la pensée du moment ou à la pensée unique.Dommage!
« J’ai vécu », là ça se complique.Mais déjà le dire, c’est prendre conscience de l’univers et de moi-même.
Je ne sais plus qui a dit: « Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l’univers »
« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux ». Cette inscription figurait au seuil du Temple de Delphes dont le message fut approfondi par Socrate. 😉
aimer le monde à tout moment…oui ! mais pas aimer tout le monde…
tout se termine et meurt donc dans le froid…l’amour, le désir, les corps, la vie, le monde…