2215639666_ec12fee601.1229438259.jpgConstatation décevante: plus la vie humaine est longue en moyenne, plus le temps de la vie semble passer vite. Il faudrait mesurer plus précisément cette impression grandissante d’avoir moins de temps. Mais a-t-on justement le temps de faire ces enquêtes? Gagner du temps accroît finalement le sentiment d’accélération et de fuite. Faites vous-mêmes votre examen, rassemblez vos expériences et faites les tests. Tests de l’ascenseur, du four à micro-onde, de la photocopieuse, du téléphone portable, de l’ordinateur (démarrage, téléchargement, etc.)… Toutes ces machines rapides n’existaient pas il y a peu. Leurs utilisateurs ne s’impatientent-ils pas de plus en plus, en dépit des « progrès »? Leur impatience n’en serait-elle pas accélérée elle aussi, au lieu d’être ralentie? Vexant.
Soljenitsyne constatait, après son arrivée aux États-Unis, qu’une heure d’attente au goulag dans des conditions pénibles suscitait en lui moins d’impatience que l’attente du métro sur un quai à New York.
A méditer…

Illustration: image de pilllpat (agence eureka)/Flickr

  1. lautre says:

    peut-être que simultanément, alors que la durée (probable) de nos vies s’allonge, vivaons-nous une déconstruction du temps humain, où ce qui compte est l’immédiat plus que la durée, l’évènement plus que le devenir, le présent plus que l’avenir désiré….

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Patrick Corneau