Lu dans Télérama du 6 août 2008:

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Ce témoignage de lecteur est symptomatique d’une tendance générale des médias à venir au devant de nous, si ce n’est « chez nous » avec la dangereuse facilité de moyens qui ne coûtent aucun effort (si ce n’est celui du porte-monnaie ou de notre « mise à niveau technologique ») et qui, à terme, signeront leur arrêt de mort: car la formule papier devenant de moins en moins rentable, succèdera l’imposition du tout électronique. Les journalistes seront gentiment poussés vers la sortie car c’est un autre métier dans lequel la presse aura cru voir sa survie… Quant au lecteur, enfermé dans l’autisme de la relation clavier-écran, il mesurera le prix social de sa non-résistance… Logique « perdant-perdant »?

Illustration: document Télérama n°3056-3057.

  1. Danalia says:

    Amusante, cette lettre, car j’aurais pu l’écrire (le vélo en moins) : j’ai toujours refusé de m’abonner à Télérama, mais ne peux me passer de sa lecture (jamais avant le samedi) !

  2. Safran says:

    Ce courrier est très juste, d’autant plus juste, que de nombreux auteurs philosophes, sociologues, etc avaient mis en alerte le danger d’une prédominance de l’Etat dans le rapport à l’individu, ce nouveau ordre politique du début du XIX e siècle a été sûrement remplacé aujourd’hui par un ordre économique, lequel, comme le dit bien l’auteur s’invite chez vous, et s’imposera de plus en plus à vous, en réduisant votre choix, et lorsque nous en arrivons à cela, nous serons pas loin de retrouver l’autorité morale sous la contrainte et ainsi perdre nos libertés au nom d’une minorité luxuriante qui imposera une vision despotique, avec un soupçon de nouvelle divinité. La résistance c’est l’association de l’homme à l’homme, la conscience de l’union est la seule défense pour la défense du droit individuel. Il faut faire attention de ne pas tomber dans le leurre des exigences économiques, elles sont trompeuses….Autrefois, la noblesse avait conjuguée avec le divin pour s’imposer, aujourd’hui, le politique s’impose peut-être avec les acteurs économiques….

  3. calystee says:

    La lettre du lecteur de Télérama a pour moi un côté « Petit Trianon » ou « France béret-baguette » qui m’agace beaucoup. Quand on habite comme moi une grande ville, on est bien content de recevoir ses abonnements à domicile. Ce qui n’exclut nullement le dialogue. Moi, c’est devant les boîtes à lettres que je parle le plus avec mes voisins. Parfois le hall est à peine assez grand pour contenir tout le monde. Alors que les cafés des alentours regorgent d’hommes solitaires, aux regards vissés sur un écran en hauteur, attendant les résultats de la dernière course.
    En ravanche, je suis très proche de Totem sur sa mise ne garde pour l’avenir.

  4. Caroline says:

    Télérama ! Justement, il ne faut ni l’acheter, ni y être abonné. Déjà, quand on n’est pas enseignant, on ne fait pas partie du panel de lecteurs auxquels l’hebdomadaire sus nommé est destiné. En effet, quand il s’agit des critiques de cinéma ou de bouquins (je l’achète environ deux fois par an et le lis en ligne quand il s’agit de trouver une critique d’un film que je dois présenter dans le cadre de mon ciné-club local.) c’est le côté pédago-socio qui est privilégié (un bémol pour les critiques de livres de Martine Laval qui sont excellentes…).Donc pas une vraie critique…
    En plus, comme je n’ai pas la télé, ce magazine ne me sert vraiment à rien.

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Patrick Corneau