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L’été est fini. Avec un pincement au cœur je vois la lumière changer et prendre des teintes plus douces qui annoncent l’automne. Je me souviens avec nostalgie d’étés plus anciens où nous restions dans le jardin à attendre la venue de la nuit. Allongés dans des transatlantiques nous devisions de riens, regardant les grands pins balancer leurs ramures sombres dans un ciel où perçaient les premières étoiles. Parfois personne ne parlait, comme si la majesté du firmament nous avait libérés des lois de la conversation. Une brise légère venait de la mer apportant avec elle l’écho étouffé du ressac et l’odeur épicée des tamaris. Emplis d’affection pour le monde tel qu’il était et de compréhension pour ceux qui nous entouraient, l’avenir n’existait pas. Le bonheur passait. Nous ne le savions pas.

Illustration: montage ©Lelorgnonmélancolique

  1. J’aimais bien aussi la photo des « cousines  » qui encadraient un garçonnet malingre, tous assis sur un petit voilier échoué sur le sable. Elle ne s’affiche plus sur le blog…?

    Oui, les billets de 2006, 2007 ont perdu, en partie, leurs illustrations pour des raisons techniques (changement de serveur où elles étaient stockées). J’ai rétabli la photo de Royan sur le billet de juillet 2007 (il s’agit de mes soeurs et de mon petit frère; le « voilier » était une embarcation très modeste, qui préfigurait presque les planches à voile d’aujourd’hui). 🙂

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Patrick Corneau