sandorfi1.1213119108.JPG« Si je lis un livre, et qu’il rend mon corps entier si froid qu’aucun feu ne pourra jamais le réchauffer, je sais que c’est de la poésie. Si je ressens physiquement comme si le sommet de ma tête m’était arraché, je sais que c’est de la poésie. Ce sont les deux seules façons que j’ai de le savoir. Y en a-t-il d’autres? »
Emily Dickinson (1830­-1886) dans une lettre à un ami (traduction de Claire Malroux).

 

 

 

 

 

Illustration: peinture d’Istvan Sandorfi

  1. Emily Dickinson (1830­-1886) dit vrai…la façon dont la poésie touche le corps du lecteur appartient à chacun… Or, tout le monde n’est pas sensible aux mêmes poésies…c’est comme l’art : peinture, musique, littérature, films, théatre… Est-ce de l’art parce que ça nous touche personnellement ou est-ce que c’est de l’art parce que nombre d’initiés le disent? Vaste question dont je n’ai pas la réponse.
    amitiés,
    Juliette

  2. Shaggoo says:

    Etrange vision. La poésie, pour moi, est l’art difficile des images. Imager ce qui est, ce qui est ressenti. Pour dire autrement – et peut-être mieux – ce qui est, ce qui est ressenti.

  3. Emily D. n’avait pas peur de perdre le sommet de la tête. Roméo & Juliette par contre, trouvant cela étrange, ne sont toutefois pas invités à lire jusqu’à ce que le sommet de leur tête soit atteint puis arraché. Peut-être que mon blog, profonde lalangue, où le poème épouse l’image, pourrait les aider.

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Patrick Corneau