biblio.1201948690.jpgVers 1935, un magazine demanda à Valéry Larbaud quel était son livre anglais préféré. En guise de réponse, il envoya une photographie du département anglais de sa bibliothèque personnelle (5000 volumes environ), avec le commentaire suivant: « Sans doute je ne les aime pas tous également, mais il n’en est aucun dont je voudrais me séparer. Je suppose que cette chambre est territoire britannique au même titre qu’un Consulat. En tout cas du plancher au plafond, l’Anglais du Roi y règne. »

Mes livres, ni ma personne n’étant célèbres pour qu’un magazine me pose la même question, dans un élan d’égotisme forcené, je me la suis posée à moi-même mais sans référence à un domaine national quelconque (mon « cosmopolitisme » teinté de « comparatisme » étant incurable) et en y répondant photographiquement avec ma bibliothèque miniature, le comble de l’impudeur… 😉

Illustration: photographie ©Lelorgnonmélancolique

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  1. Vous avez bien fait d’ouvrir les portes vitrées car le reflet du flash était toujours gênant : une bibliothèque entièrement close (comme un « Enfer ») évite ces inconvénients et le regard du voyeur qui sommeille en chaque lecteur.

    Penser à revoir le film « Peeping Tom ».

  2. solange says:

    Mais je suis déçue. Je ne reconnais pas votre bilbliothèque, vue sur ce blog, celle où étaient déposés de petits objets en bois, petits personnages de votre enfance, petits jouets peut-être. Mais sans doute en avez-vous plusieurs. Quand j’ai observé celle que je pensais être la vôtre, je penchais la tête dans tous les sens pour essayer de lire les titres des livres soigneusement rangés. Oui , comble de la « regardeuse » (1278) -;) « personne qui aime à observer ».

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Patrick Corneau