Tous ceux qui ont quelque prétention à « servir » la pensée auraient intérêt à méditer cette phrase éminemment vexatoire de Freud en 1899 dans un livre sur le rêve: « La pensée n’est pas autre chose que le substitut du désir hallucinatoire. »
Parce que le langage est un écran, parce que la parole « manque » de part son essentielle défaillance, la pensée est vouée à la fiction: elle est condamnée à l’absence dans l’écart au réel et à la négation dans la pensée de nous-mêmes. D’où la force du roman pour « fictionner » le réel le nos vies…
Illustration: « Freud’s nightmare », photomontage de John Bourgon
Je voulais vous exprimer le fond de ma pensée mais j’y arrive pas 🙂 la fiction me taraude, une vraie malédiction…
Magnifique illustration au fait !
Kiki