Les barques napolitaines contenaient parmi leurs planches un morceau de bois de la barque hors d’usage promise au feu. Tant est grand chez les hommes le besoin de continuité, la soif de survivance voire la passion de l’éternité. Etrange est cet acharnement à accumuler des biens ou des signes, laisser une trace: un patrimoine, des enfants, des livres, une œuvre… Bref, ne pas « mourir sous X ».

Illustration: « Fishing boat » photographie de Tiago Festina

  1. Tony Pirard says:

    La plus grand richesse que nous pouvons léguer aux enfants sera toujours le connaissance..! Les bois peuvent pourrir,le connaissance peut seulement enrichir.
    Quelqu’ uns encore disent que Tony est… »Pirado »,mais,il posséde la plus grand richesse qu’il est le don du connaissance.

  2. Beaucoup d’orgueil, en tout cas, dans ces traces qu’on veut laisser, alors qu’elles sont le plus souvent dérisoires. Nos « suivants » s’empressent d’ailleurs de les effacer !
    J’ai le souvenir, après le décès brutal de ma mère, d’être allée « vider » son appartement (encore tout chaud de sa présence…) et d’y avoir trouvé le costume de marin de son dernier ami, mort peu de temps avant elle. Le costume était impeccablement repassé, plié, et parfumé par un petit sachet de lavande. Trace et symbole de toute une vie passée dans la marine, légué par cet homme à sa dernière compagne.
    Qu’en faire ? J’en étais touchée, mais pas concernée. J’ai pris le costume (et son sachet de lavande) et suis allée le déposer dans la poubelle des déchets à recycler. En catimini. Un peu honteusement…

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Patrick Corneau