Il y a des spectacles qui rassérènent, qui sont comme un baume sur les mille irritations, contradictions du quotidien: le passage des nuages, le frémissement des feuilles au faite d’un arbre, la vague qui se casse dans le ressac. Images du changement dans la continuité du monde. L’éternel retour du monde sous les continuelles fluctuations des choses. Le monde tient, on peut s’oublier en lui.

Illusration: Le Lorgnon mélancolique

  1. Je pensais à une tache sur mon écran… je mets mes lorgnons… et puis non! En fait, c’est un oiseau, imprimé dans l’arc-en-ciel.
    Un vrai trésor, votre petite image.
    Bravo à l’auteur.

  2. Posuto says:

    Le monde tient.
    Enfin…encore un peu.
    (mais pourquoi suis-je donc si pessimiste ? Promis, demain, j’arrête de râler)
    Jehaislesgensd’àcôté a raison. Bravo pour ce billet et son illustration.
    Kiki

  3. Pessimisme, profonde mélancolie…
    Tout démontre que désormais ce monde tel qu’il est ne tiendra plus longtemps. J’en suis malade depuis des semaines, au figuré, mais aussi au propre; une angoisse insupportable qui parfois me dévaste. Une folle colère aussi, mais tellement impuissante.
    Et je vois « les autres » continuer à vivre comme si de rien n’était, sans rien changer à ce qu’ils sont, comme s’ils étaient dans un Disneyland protégé, et que cette histoire se terminera bien de toute façon. Où est-ce moi qui vis dans un monde fictif ?

  4. Merci pour ces réactions. Oui, dans ce monde tel qu’il va, il faut de sacrées doses de baumes (et quels baumes?) pour garder espoir. L’espoir, peut-être, commence déjà avec quelques consciences « vigilantes », non asservies… Si nous en croyons le poète, « La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil » (René Char).

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Patrick Corneau