Les temps sont aux frayeurs écologiques, mais on peut encore monter d’un cran comme on vient de le voir avec l’astéroïde Apophis (dont on nous dit qu’il a une « chance » sur 45 000 d’entrer en collision avec la Terre le 13 avril 2036!)…
Une anecdote circulait il y a quelque temps dans le milieu des astrophysiciens. À la suite d’une conférence donnée par l’un d’entre eux, quelqu’un dans l’auditoire pose la question: « Combien de temps avez-vous annoncé avant que le soleil vaporise tout ce qui se trouve sur la terre? » Entendant de nouveau la réponse: « Six milliards d’années », le questionneur pousse un soupir de soulagement: « Ah bon, Dieu merci! J’avais compris six millions. » La plaisanterie fonctionne mieux en anglais, jouant sur l’allitération billion/million. Elle est rapportée par l’astronome royal Sir Martin Rees* (chaire d’Isaac Newton à Cambridge).

*Dans un livre au titre et au sous-titre éloquents : Our Final Hour. A Scientist’s Warning : How Terror, Error, and Environmental Disaster Threaten Humankind’s Future in this Century — on Earth and Beyond, Basic Books, New York, 2003 (soit: « Notre dernière heure. L’avertissement d’un scientifique: comment la terreur, l’erreur et la catastrophe écologique menacent l’avenir de l’humanité dans ce siècle — sur la terre et au-delà »), trad. française sous le titre Notre dernier siècle? J.-C. Lattès, 2004.

Illustration: « Fireworks », photographie de Sachin B.

  1. gballand says:

    Puisque vous reparlez – entre autres – de problèmes de traduction… La traduction est certainement un exercice ( un art ?) qui ne devrait en aucun cas s’exercer de façon solitaire…

Répondre à gballandAnnuler la réponse.

Patrick Corneau