Avec les fêtes et l’hiver qui s’installe, arrive le cocooning forcé devant la télévision. Rappelons qu’en 1979, Hal Ashby adapta un roman de Jerzy Kozynski, Bienvenue Mister Chance, où Peters Sellers intoxiqué de télévision sortait dans la rue et, assistant à une bagarre, sortait une télécommande de sa poche et essayait de l’annuler. Ce geste de zapping paraissait alors (il y a presque trente ans) le comble de la pensée critique; personne ne se doutait de la carrière qu’aurait cette invention si décriée aujourd’hui (entraîne la perte d’attention, tue la capacité d’effort, etc.), personne, bien sûr, n’évoquant l’immense privilège de pouvoir sauter ce qui déplaît. Fantastique instrument de liberté qui rend la télévision « supportable ». Malgré tout, pour beaucoup d’entre nous la dépendance n’est pas moins forte et Marc Lambron en a bien caractérisé l’ambivalence : « Je regarde la télévision en l’analysant haineusement, tout en ne réussissant jamais à tourner le bouton. » (Mignonne, allons voir si la rose…, Grasset, 2006)

  1. posuto says:

    Il parait que la télécommande aurait été inventée à la base pour être utilisée par des handicapés physiques… Maintenant, elle est utile aux « paresseux physiques » ? Et le bouton OFF est-il assez gros ? Et pourquoi est-ce que je pose toujours des questions sans donner les réponses ?

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Patrick Corneau